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1973, sur le tournage de Rabbi Jacob

1973, sur le tournage de Rabbi Jacob

France 2 diffuse ce dimanche un classique de la comédie à la française, "Les aventures de Rabbi Jacob", de Gérard Oury, avec dans le rôle-titre Louis de Funès. Glissons-nous dans les coulisses du tournage et découvrons l'ambiance qui régnait sur le plateau.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 20.02.2019 - Mis à jour le 20.02.2019
 
Les Aventures de Rabbi Jacob est un film comique franco-italien sorti en 1973, réalisé par Gérard Oury et co-écrit avec Danièle Thompson, avec la collaboration du rabbin Josy Eisenberg, et de Roberto de Leonardis. Ce film marque la quatrième et dernière collaboration de Gérard Oury et de Louis de Funès.

Nous sommes ici sur le tournage du film, Gérard Oury et Louis de Funès discutent de la forme d'humour de leur film.

Gérard Oury souligne que : "Si vous regardez un script comme celui des "Aventures de Rabbi Jacob", vous allez voir qu'il y a une colonne de droite avec un dialogue très très réduit. C'est presque entièrement visuel. Nous essayons avec Louis, à chaque fois, de faire le cinéma le plus visuel possible." Louis de Funès confirme : "C'est comme au théâtre, c'est pareil." et il fait un parallèle avec le comique américain.

Le synopsis

Louis de Funès interprète Victor Pivert, un industriel français irascible, raciste, antisémite et xénophobe. Alors qu'il se rend au mariage de sa fille, conduit par son chauffeur qui lui cache sa confession juive (Henri Guybet), il se retrouve impliqué dans la révolution d'un pays arabe menée par Mohamed Larbi Slimane (Claude Giraud). Poursuivis par les barbouzes du colonel Farès (Renzo Montagnani), ils débarquent au milieu d'une bar mitzva où Pivert doit tenir un rôle central, en tant que rabbin…

Une synagogue reconstituée dans les studios de Billancourt

Découvrons le décor de la synagogue où se déroule la bar mitzva. Le reporter interroge les figurants déguisés qui ne tarissent pas d'éloges à propos de Louis de Funès, qui "n'a pas la grosse tête". Les qualificatifs s'enchaînent : "homme charmant, simple, gentil, ne faisant pas valoir sa notoriété , très agréable, pas irascible comme on me l'avait dit…"

Après quelques plans du tournage, le micro se tourne vers Josy Eisenberg, conseiller sur le film : "Ça se passe très très bien. Moi qui fais depuis des années des émissions très sérieuses sur le judaïsme, je suis content de participer à un film où le comique devient un mode d'expression un peu extraordinaire et en même temps une autre façon de faire connaître les choses de la synagogue."

Quant au héros du tournage, Louis de Funès, il apparaît très détendu et confirme: "Ce sont des vacances pour moi. Oui, je ne travaille pas du tout en fait. Parce que Gérard Oury me fait tout faire, je crois, très bien." Il plaisante ensuite sur le fait que le film se tourne à Billancourt et pas à Tel Aviv. Prenant l'accent juif, pour lequel il confie s'être entraîné, il dit qu'il ne peut pas raconter le film : "Je "pi" pas. Je "pi" pas. Non, je suis un rabbin hassidique irascible. Ouuuiii. Ouuuiii." Lorsque le reporter lui demande s'il s'est passé des choses amusantes sur le tournage, il réplique en riant avec les autres comédiens massés autour de lui : "Rien. Je les évite. Rien du tout, je suis sinistre, avec les autres et avec moi-même surtout."

inavideo

Autre scène clé, la scène de la cuve de chewing-gum, où l'on s'aperçoit qu'être un acteur, c'est aussi accepter de se retrouver dans des situations souvent rocambolesques … pour le plus grand plaisir du spectateur.

Un son en prise directe

Autre particularité du film, la prise de son directe. L'ingénieur du son William Sivel surveille la prise de son lors du tournage d'une scène avec Louis de Funès dans un décor de hall d'aéroport. La caméra surprend quelques prises du jeu de Louis de Funès. Le réalisateur Gérard Oury et le comédien vérifient ensuite cette prise de son. Ils s'expriment sur les avantages de la prise de son en direct, plutôt que post-synchronisée.

La post synchronisation est meilleure selon le comédien pour le film dramatique mais "pour le film comique, le direct, c'est meilleur." Gérard Oury confirme : "Pour le comique, c'est très difficile, parce qu'il se passe une quantité d'événements autour d'une scène comme celle-là et qu'il est très difficile de retrouver la fraîcheur de l'inspiration dans un studio, devant un micro." Louis de Funès, ajoute qu'il est difficile de retrouver une intonation qu'on a sur le plateau, en studio.

Énorme succès populaire, adapté depuis en comédie musicale, Les Aventures de Rabbi Jacob a totalisé 7,3 millions d'entrées en France à sa sortie. Chaque nouvelle rediffusion télévisée est plébiscitée par les spectateurs.

                                                                                          Florence Dartois (INA)


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