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En 1976, on préférait le carton pour emballer les oeufs

En 1976, on préférait le carton pour emballer les oeufs

Plusieurs groupes de l'agroalimentaire et de la grande distribution se sont engagés jeudi à mieux recycler leurs emballages en plastique voire à les éliminer. En 1976, un directeur d'usine d'œufs revenait déjà au carton pour l'emballage des oeufs de poules.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 22.02.2019 - Mis à jour le 22.02.2019
Emballage plastique contre emballage carton - 1976 - 02:55 - vidéo
 
Plusieurs groupes de l'agroalimentaire et de la grande distribution se sont engagés jeudi à mieux recycler leurs emballages en plastique voire à les éliminer. En 1976, une époque où le plastique avait envahi les étals, un directeur d'usine distribuant des œufs, "France-Ponte", revenait au carton pour l'emballage des oeufs de poules.

Dans l'émission A la bonne heure, Jean-Pierre Laffon, vétérinaire et PDG de l'entreprise "France-Ponte" expliquait les raisons de son choix.

Il voyait trois bonnes raisons d'abandonner le plastique pour ses boîtes d'emballage : "Pour la raison de protection, pour la raison de prix de revient et pour la raison de destruction de ces emballages."

Il demandait également à ce qu'un laboratoire officiel se penche sur l'innocuité des emballages en carton et ajoutait : "Je suis étonné que l'amiante que l'on utilise depuis des dizaines d'années, on parait s'apercevoir aujourd'hui que l'amiante dans certains cas peut présenter des dangers graves. Alors j'aimerais, qu'en ce qui concerne les emballages en plastique, nous ayons un avis officiel, objectif et fondé."

Le PDG repérait également un autre point négatif, quant au prix de revient et à l'absence de preuve de sa meilleure tenue pour la protection de l'œuf : "par contre ces emballages nous coûtent sensiblement plus chers de 6 à 10% plus cher qu'une boîte en carton... Il ne faut pas oublier que la coquille de l'œuf est poreuse et qu'elle peut laisser passer de nombreux produits, soit sous forme gazeuse, soit sous forme de solution liquide… on ne doit pas oublier que de très nombreux produits peuvent passer à travers la coquille de l'oeuf."

La secrétaire d'Etat Brune Poirson, qui devrait présenter d'ici l'été un projet de loi sur l'économie circulaire, déclare que c'est "une étape majeure dans la lutte contre la pollution plastique". En attendant, le 21 février 2019, plusieurs groupes de l'agroalimentaire et de la grande distribution (Auchan, Carrefour, Casino, Coca Cola Europe, Danone, Système U, Franprix, Monoprix, Unilever, L'Oréal, Nestlé France), ont signé avec le gouvernement et des ONG un "pacte" de réduction des emballages en plastique. Ces groupes représentent la moitié du volume d'emballages en plastique utilisés en France.


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